Les Runes
Origine:
Issu des peuples d'Europe du Nord et de la mythologie scandinave, le système runique connut au cours de son histoire des difficultés existentielles et fut même interdit au XI° siècle, ainsi qu'au XVII° , en Angleterre et en Scandinavie.
Sans pouvoir donner de date précise, on estime le début du développement du système runique aux environs du 2ème siècle avant JC. Mais des pierres gravées montrent que les signes runiques, étroitement liés à la magie, étaient utilisés par les peuples scandinaves bien avant cette époque. Les runes étaient utilisées comme objets de communication et de représentation symbolique du langage.
. Certains écrits en attribuent la paternité à ODIN, l'un des dieux nordiques les plus célèbres. ODIN aurait inventé les runes et, par la suite, d'autres dieux nordiques auraient été associés aux significations de runes particulières. THOR, par exemple, le fils du dieu ODIN, est associé au tonnerre, à la fertilité et à la loi.
. . Sur le plan étymologique, " run ", dans l'ancien langage nordique, signifiait : l'écriture secrète. Puis de " roun ", en vieil anglais, cette appellation a évolué pour devenir " rune ", qui signifie : " secret murmuré ", dans l'anglais moderne.
Le pouvoir des runes est connu depuis les civilisations des Goths, des Germains et des Celtes. Les runes sont synonymes de mystère et de magie. Elles nous guident sur la voie de la sagesse et de la réalisation de nous-mêmes, en parfaite harmonie avec le monde qui nous entoure.
Les alphabets successifs :
Le premier alphabet runique, le FUTHARK, appelé aussi : ancien FUTHARK, ou FUTHARK germanique, est né avec la civilisation chrétienne et fut utilisé jusqu'au VIII° siècle.
. . Cet alphabet comporte 24 caractères, 3 groupes de huit runes, et son nom est composé des initiales des six premières lettres de cet alphabet : Féhu ou Feoh, Uruz ou Ur, Thurisaz ou Thorn, Ansuz ou Ansur, Raidho ou Rad et Kenaz ou Kenn. En fonction des différents alphabets, l'orthographe diffère quelque peu, mais la signification générale reste la même.
. . Ce premier alphabet fut modifié et donna naissance au FUTHARK récent ou FUTHARK nordique, composé de 16 caractères. Cet alphabet fut utilisé de l'an 800 à l'an 1050. Les rares traces existantes sont des inscriptions funéraires.
. . Puis de l'an 1050 à 1450, un troisième alphabet, le FUTHARK anglo-saxon ou FUTHARK frison, composé de 33 caractères, vit le jour. C'est ce qu'on appelle la version anglo-saxonne des alphabets runiques.
. . Les deuxième et troisième alphabets sont en fait des dérivés de l'ancien FUTHARK.
. . L'alphabet runique fut utilisé jusqu'au XIX° siècle. Depuis, il n'est plus utilisé que comme support pour la divination.
Les différents supports :
Considéré comme un matériau noble et vivant, c'est le bois qui fut le plus souvent utilisé comme support.
. Mais on retrouve aussi de nombreuses inscriptions gravées dans la pierre et en particulier dans la pierre des menhirs.
Ces pierres, dressées vers le ciel, utilisées au cours des cérémonies religieuses et funéraires, avaient des vertus surnaturelles.
Les runes furent aussi gravées sur de minces disques en métal.
Des inscriptions runiques étaient aussi inscrites sur les épées ou autres équipements, afin d'augmenter leur efficacité. C'était une façon pour ces peuples de communiquer avec les dieux et d'invoquer ainsi leur protection.
L'aspect religieux et divin :
Les runes permettaient aux peuples de Gaule et d'Europe du Nord de communiquer avec les dieux et d'essayer de contrôler les phénomènes naturels comme les tempêtes et la foudre. Utilisées comme outil de divination, on consultait les runes pour essayer de déchiffrer les messages envoyés par les dieux. On interrogeait aussi les runes pour essayer de comprendre le mystère de la vie et de la mort.
Cette croyance sans faille dans le pouvoir des runes était pour ces peuples la preuve de leur soumission aux dieux et la garantie en retour, après leur mort, d'être accepté et de connaître un bonheur éternel au royaume des dieux.