Le gnosticisme désigne un système de croyances hérétiques florissant pendant le deuxième siècle, et vivement attaqué par l'Eglise chrétienne primitive. Le mot dérive du grec
gnosis, qui signifie "connaissance", et plusieures sectes gnostiques grecques développent le concept d'un savoir secret qu'elles détiendraient.
Jusqu'au vingtième siècle, la plupart des informations concernant les sectes gnostiques ou leurs chefs venaient de penseurs chrétiens qui dénouçaient leur doctrine, ce qui suffit à mettre en cause la validité de ces sources. On put étudier pour la première fois des témoignages directs de ces anciennes croyances en 1945, aprés la découverte en Egypte d'anciens textes gnostiques. On les appela les textes de Nag Hammadi, d'aprés le nim du village situé prés du lieu de la trouvaille. Le plus célèbre d'entre eux est l'Evangile selon saint Thomas. Les textes de Nag Hammadi ont été rédigès en grec au premier ou au deuxième siècle, et traduits ensuite en copte vers le troisième ou quatrième siècle.
Les origines du gnosticisme font encore l'objet d'un débat entre spécialistes, dont les opinions varient pour savoir s'il est issu du paganisme, avec des léléments de platonisme, ou dérivé du judaïsme. La croyance essentielles des gnostiques était qu'il existait un véritable Dieu du Bien, et que ce monde est la matière dont il est constitué ont été créés par un Dieu du Mal, moins puissant appelé de Démiurge. Ils font référence au vrai Dieu en l'appelant le premier Eon. De lui dérivent trente paires d'autres éons en une séquence de moindre signification. La conbinaison des éons produit le concept d'un Dieu complet, le Plérôme. Il est intéressant de noter que la dernière paire d'éons est constitué par le Christ et Sophia.
Quand le Christ est envoyé sur terre comme Jésus, l'humain, son objectif est de donner la gnose à l'humanité pour lui permettre d'échapper à l'imperfection du monde physique et de retourner au Plérôme. Dés lors, on rencontre trois types d'êtres humain: les hyliques, qui sont attachés à la matière issue du Mal et ne peuvent espèrer le salut; les psychiques, qui peuvent être en partie sauvés parce qu'ils ont une âme; et les pneumatiques, qui peuvent retourner au Plérôme s'ils atteignent la
gnosis.
Deux des auteurs gnostiques les plus connus sont Basilidès et Valentin, qui ont attiré tous deux de nombreux fidèles au deuxième siècle. Basilidès d'Alexandrie, actif de 120 à 145, a rédigé l'Exegitica et a prétendu être en possession d'une tradition secrète qui lui aurait été transmise par saint Pierre et saint Matthieu. Valentin a commencé ses études à Alexandrie, puis les a poursuivies à Rome à partir de 135; il est l'auteur supposé de l'Evangile de Vérité gnostique, l'un des textes de Nag Hammadi.
En dehors des fidèles de Basilidès et Valentin, il a existé de nombreuses autres ectes gnostiques. Dans la tradition persane, on trouve le manichéisme, qui survit encore dans certaines régions reculées de l'Iran et de l'Irak. En Europe, les Bogomiles étaient disséminés dans la région de l'actuelle Bulgarie, du dixième au treizième siècle, mais la plus célèbre des sectes gnostiques était celle des cathares.